Il était une fois, dans un monde loin du notre, un immense royaume un beau prince que tout le monde adorait. Il n’était pas très grand mais avait de grands yeux rêveurs et enfantins.

Ses cheveux noirs étaient souvent désordonnés mais cela ne semblait pas le déranger. Il avait une grande sensibilité et il pleurait avec une facilité si extrême, que de partout, on le surnommait le Prince des Larmes. Le roi son père était bon et reconnu comme étant le plus pacifiste des rois. Il ne faisait jamais la guerre et tentait même parfois de calmer les mœurs. Mais un jour, le bon roi se trouva souffrant et mourut brusquement. Le Prince des Larmes, alors âgé de dix-neuf ans, fut envahi de la plus profonde des tristesses, car son père était la personne qu’il admirait le plus. Il pleura durant des jours et des semaines. La nature en eut le cœur brisé et se joignit à sa peine. Les nuages envahirent le ciel et une fine pluie se mit à tomber sur le royaume. Les fleurs fanèrent et les arbres perdirent leurs feuilles. Le vent se mit à souffler, et la mer devint houleuse.  On fit venir des jongleurs, des dresseurs et toutes sortes d’amusements dans l’espoir de lui rendre le sourire. Mais le Prince des Larmes était inconsolable. Un jour, une princesse venue de loin se présenta devant lui.

-         Prince des Larmes, lui dit-elle. Est-ce la mort de votre père qui vous fait ainsi pleurer ?

-         Hélas oui…

-         Il devait vraiment être extraordinaire pour vous tirer de telles larmes.

-         Le plus incroyable des rois et des pères. Mais que venez-vous faire ici ?

-         Je viens assécher vos larmes. J’ai entendu dire que personne n’as encore réussi, mais c’est peut-être qu'ils n’avaient-ils simplement pas les bon mots.

-         Et vous ? Vous pensez les avoir ?

Elle approcha un mouchoir près du visage du prince et les lui essuya. Elle lui fit un petit sourire.

-         Parlez-moi de votre père. Qu’est-ce que vous aimiez faire avec lui ?

-         Nous étions très proches lui et moi. Nous allions à la pêche ensemble, lorsque j’étais petit, il me prenait toujours sur ses genoux et me racontait des histoires. Je pouvais absolument tout lui raconter.

Au fur et à mesure qu’il racontait ses souvenirs, ses larmes se tarirent et ses lèvres s’élargirent en un sourire. La tristesse ne disparaissait pas mais s’amoindrissait, parler ainsi de son père lui réchauffait le cœur. La princesse sourit à son tour.

-         Voyez, Prince des Larmes, en pensant à tout ce que vous avez eu grâce lui plutôt qu’à tout ce que vous avez perdu, le sourire vous est revenu. Votre père sera toujours avec vous, mon prince, dans vos souvenirs et dans votre cœur.

Le Prince des Larmes fut comme illuminé par les paroles de la jeune princesse. Il se sentit soudainement très heureux et très reconnaissant.

-         Princesse, déclara-t-il, grâce à vous, le soleil éclaire et réchauffe à nouveau mon cœur. Princesse, épousez moi et devenez la source de mes sourires.

Face à une telle déclaration, l’a princesse ne put refuser. Le mariage fut célébré peu de temps après et jamais la nature ne fut si belle. Le ciel était sans nuages et le temps était bon. Les fleurs étaient toutes écloses et lumineuses et la mer, calme, étincelait sous le soleil. La vie s’annonçait plus belle et paisible que jamais. Ce fut le plus beau mariage que le royaume eût connu.  Et le Prince des Larmes devint bientôt le Prince des Sourires. L’amour guida le prince et la princesse sur le plus doux de ses chemins. Il y avait bien quelques rochers, mais arrivés au bout du chemin, ils pourraient graver sur la pierre blanche :

« Et ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps »

(20 ans)

  Cliquez sur ma boîte à malicepour connaître toutes mes histoires

Cliquez icipour revenir à

la page de la citrouille