A l' Athénée municipal de Bordeaux, le 17 mars 2012 de 9h30 à 17h




Maryse Lassalle (coordinatrice du collectif "les femmes pour changer de société ?"








Marie-Noëlle Matthieu  et Simone Cixous (collectif "les femmes pour changer de société ?"



(…) Au coeur d'une époque obscure, les contre-pouvoirs, sous la forme d'une multiplicité de laboratoires sociaux où l'on retisse de la puissance, constitueraient l'expression privilégiée de la possibilité d'agir..."

.”
les individus sont tissés par les situations qu'ils traversent, c'est pourquoi le développement des liens est le commencement de l'engagement”“alors intervient le ré-enchantement du monde, non comme une fin mais comme un produit de l'agir, un effet de la rupture des cloisons qui nous séparent du monde, des autres, des situations et de soi-même.”

alors intervient le ré-enchantement du monde, non comme une fin mais comme un produit de l'agir, un effet de la rupture des cloisons qui nous séparent du monde, des autres, des situations et de soi-même.”

Miguel Benasayag et Angelique Del Rey, De l'engagement dans une époque obscure ed.le passager clandestin




Eduquer à l'égalité débat animé par Marie-Claude Saliceti




Marie-Françoise Bellamy et David Helebecque
sèment des 

"Graines d'espoir pour l'égalité "

à la crèche Bourdarias









Fanny Durant et Nicole Blet ( Mouvement français pour le planning familial), du Collectif pour les droits des femmes à Bordeaux,  interviennent en milieu scolaire, école primaire et collèges.






Echo-Ras l'bol chante "l'usine à Bébés" de la Parisienne libérée

Créer et inventer débat animé par Simone Cixous




De droite à gauche, dans l'ordre de leurs interventions :

Simone Cixous du collectif "les femmes pour changer de société ?"

Karina Ketz-Le Lievre , metteure en scène son, militante Planning familial

Vincent Taconet, professeur de lettres et de théâtre, vice-président dEspace Marx

Paul Brouzeng, historien des sciences




Echanges croisés au cours de la pause du repas





Quelques uns et unes de la chorale Echo-ras-l'bol


















"Debout les filles, réveillez-vous, on va changer le monde !"

Changer le travail ? débat animé par Maryse Lassalle



Maryse Lassalle présente Marie-Claude Ruiz,, une des "Saint-Jo"

Adrien Mazières-Vaysse, doctorant au Centre Emile Durkheim et Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherches à Sciences Po Bordeaux.




Pourquoi s'engager ? débat animé par Marie-Noëlle Mathieu




Marion Paoletti, maître de conférences habilitée à diriger des recherches, Université Montesquieu Bordeaux IV, Centre Emile Durkheim

Lydie Delmas, militante syndicale, engagée depuis de nombreuses années pour le droit des femmes, dans les organisations professionnelles (secteur santé)  et interprofessionnelles de la CGT, et auprès d'associations


En conclusion  :

Déclaration internationale de la Marche Mondiale des Femmes

Ce 8 mars, nous, femmes de la Marche Mondiale des Femmes, continuons à marcher, à résister, et à construire un monde pour nous, les autres, les peuples, les êtres vivants et la nature. Ces actions s’affrontent toujours aux revers du paradigme mortel du capitalisme – avec ses fausses solutions aux crises – et à une idéologie fondamentaliste conservatrice.

Nous traversons une crise du système capitaliste, raciste et patriarcal. Ce système nous impose, pour se maintenir, des « mesures d’austérité » terribles qui nous obligent, nous, les peuples, à payer pour une crise que nous n’avons pas provoquée : ces sont des coupures budgétaires dans tous les services

sociaux, des réductions des salaires et des pensions de retraite, l’encouragement à la guerre et l’avancée de la dégradation de tous les domaines de la vie.

Nous, les femmes, nous payons le prix le plus élevé : nous sommes les premières à être licenciées et, en plus des tâches domestiques les plus courantes, nous sommes obligées d’assumer les fonctions couvertes auparavant par les services sociaux. Ces mesures favorisent le poids de l’idéologie patriarcale, capitaliste et raciste, et sont l’expression des politiques qui suscitent notre retour à la maison, qui stimulent

également le développement de la prostitution et la vente des femmes, la recrudescence de la violence envers les femmes, le trafic et les migrations.

Nous dénonçons l’imposition continue d’accords de libre échange qui essaient de transformer les biens communs tels que la santé, l'éducation et l'eau, en marchandises et entraînent ainsi un marché d'exploitation de la main d'œuvre bon marché dans les pays du sud. Nous rejetons la culture de la

consommation qui appauvrit les communautés, générant de la dépendance et dévastant les productions locales.

Nous nous solidarisons avec les femmes en lutte d’Europe, spécialement de la Grèce, mais aussi du Portugal, de la Galice, de l’État Espagnol, d’Italie et de Macédoine qui s'organisent pour résister à l'offensive néolibérale et rétrograde promue par les institutions financières et politiques et par leurs propres gouvernements au service des intérêts des compagnies transnationales. Nous nous solidarisons aussi avec toutes les femmes du sud qui affrontent des famines, des appauvrissements, de l’esclavage au travail et de la violence, mais qui

continuent à construire leur résistance.

Nous dénonçons l’avancée de la militarisation partout dans le monde, comme stratégie de contrôle de nos corps, nos vies, nos mouvements et nos territoires, et comme garantie pour le néocolonialisme, pour le nouveau pillage et l’appropriation du capital de ressources naturelles, ainsi que pour entretenir l’enrichissement de l’industrie de l’armement face à la crise. Nous constatons avec crainte la menace du

retour du militarisme et de l’autoritarisme comme valeurs de la société dans des différents pays du monde, tels que : la Tunisie, la Libye et l’Égypte au Proche-Orient, où les femmes et les peuples sont toujours en lutte contre toute forme de dictature intégriste et pour obtenir une démocratie réelle ; en

Palestine où les femmes lutte contre le colonialisme et le sionisme ; dans des différents pays africains – tel que le Sénégal - où le gouvernement se sert de la force de l’armée pour des intérêts électoraux, ou le Mali, où les groupes armés terrorisent la population civile avec la lutte pour le contrôle de la région du nord ; au Honduras, Mexique, Guatemala et en Colombie, où il existent des processus de re-militarisation ; et dans des divers pays de l’Asie et l'Océanie, où la présence des soldats militaires des États-Unis est renforcée.

Nous nous solidarisons avec les femmes et les peuples en résistance et en lutte de tous les territoires qui sont en guerre, sous le contrôle militaire, ou qui risquent de l'être, ou qui subissent l’impacte néfaste d’une présence militaire étrangère. Malgré tout cela, nous, les femmes, continuons à défendre nos territoires, nos corps et notre terre de l’exploitation des armées régulières et irrégulières, étatiques ou privées.


Nous dénonçons la stratégie conjointe des médias globalisés, qui cherchent à revitaliser les dogmes et les valeurs conservatrices, et qui mettent en danger les acquis et les progrès des femmes dans le monde.


Les espaces de participation sont clôturés, la protestation est criminalisée et notre droit de décisions sur nos corps est miné. Notre autodétermination reproductive est menacée là où on l'avait déjà conquise, comme par exemple dans des divers pays de l’Europe (tels que le Portugal et l'Espagne) et de l'Amérique

du Nord, où l’avortement est légalisé, mais où ce droit se voit attaqué dans la pratique par des coupures des budgets publiques qui visent les hôpitaux et les services d’interruption de grossesse. Dans beaucoup d’autres pays de l'Amérique Latine et l’Asie-Océanie, les femmes qui avortent sont toujours criminalisées, tels qu’au Brésil, au Japon et à Vanuatu. Au Mexique, l’avortement est légalisé dans le District Fédéral mais criminalisé dans le reste du pays. Au Honduras, la pilule du lendemain a été interdite. Au Nicaragua,

l’avortement est devenu un délit, même dans des situations de risque pour la vie de la mère ou de viol, à partir d'une réforme constitutionnelle. La Russie suit l’exemple, avec la femme du président en tête des campagnes pour interdire l'avortement en toute situation. Des groupes auto-surnommés « pro-vie » défendent en réalité la mort des femmes, nous insultent et insultent les professionnelles de santé de

l’Amérique du Nord, font pression sur le parlement pour réviser la loi en Afrique du Sud et empêchent tout débat au Pakistan.

Nous nous solidarisons avec toutes les femmes qui continuent à lutter et à affronter les revers de la police, des services publics et de la justice injuste, ainsi qu’avec celles qui subissent des violences.

Face à ces situations, nous sommes dans les rues, nous avons des alternatives et nous les vivons. Nous réitérons que nous allons continuer à nous renforcer, a partir de nos corps et nos territoires, en résistance et en défense des mêmes, tout en soulignant nos rêves de transformation structurelle de nos vies et en marchant, tant que toutes les femmes ne seront pas libres !

Nous lançons un appel à l’articulation de nos mouvements et à l’alliance avec les autres mouvements, puisque c’est la seule forme de construire un monde libre.

Dans le Monde, 8 mars 2012





"Sans la nommer" de Georges Moustaki








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